La poussière se mêle à la sueur dans un four lumineux où seule la route reste l’élément visible. La joie consacrée aux nirvanas imaginaires croît en fonction du temps qui part de manière irrévocable vers les tréfonds de la mémoire, puis de l’oubli. Moment bref de lucidité accru par le soleil, la terre n’est plus une prison mais une possibilité extraordinaire.

Deux jeunes femmes, éprises de liberté, tournent sans se retourner, préférant la réalité subjective bien plus que l’aspect dramatique de la situation. La magie n’opère que par compromissions et actes inhumains, La beauté du monde se révèle grâce aux touches de brutalité dissipées dans un amas de jouissance courte et d’ignorance brutale.

Quelques gorgées d’une boisson bienfaitrice pour traverser une nouvelle porte, quelques regards amères à un passé et à un présent redoutable, quelques touches de sensibilité éparpillées parmi les autres grands sentiments persistants. Violence obligatoire dans un monde où l’irrespect et la cruauté sont les mots conducteurs d’un machisme permanent et souvent stupide.

Triste victoire sur un univers perdu dans les désirs humains, où rien ne peut combattre la réalité. L’illusion n’est pas présente, oubliée et enterrée sous une réalité bien moins joyeuse et ouverte.
Nikki
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le 17 mai 2014

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