Clairement le pire anim' japonais que j'ai vu, pourtant friand des histoires belles et naïves avec un bébé (surtout quand un samouraï s'en occupe, je pense à l'un des épisodes de la fameuse série cinématographique Zatoichi). Mais là j'ai trouvé ça insupportable de bout en bout. Presque aucune empathie pour cette famille recomposée de SDF, et encore moins pour leur quête "divine" de ramener le bébé au bercail, sachant que le film se centre uniquement sur le bien que va faire ce dernier sur leurs existences misérables, qui leur rappelle l'avalanche de petits malheurs les ayant menés à leur perte.
C'est creux, long malgré sa courte durée, redondant, bourré de bondieuseries en commençant par l'introduction qui n'évitera pas tel un éléphant lancé en pleine course la symbolique chrétienne des Trois Mages. Ensuite les petits moments de poésie tombent le plus souvent à plat, noyés par la réaction bouffonne des protagonistes, empêchant toute implication de ma part. Enfin, ces rencontres fortuites du destin dans une mégalopole telle que Tokyo, c'est bonnement impossible. Puis ce climax éreintant avec cette course au bébé qui n'en finit pas ...
Deux petits points m'évitent de trop saler la note : le cran d'identifier le héros providentiel avec un transsexuel malgré un traitement trop forcé, et un graphisme correct proposant parfois de belles images de Tokyo. Bref, un conte de Noël qui a le cul entre deux publics, car trop niais pour les adultes, mais trop grave, voire dérangeant pour les enfants. Une chose qui me rassure, c'est de savoir que ce film est la petite crotte au milieu d'une courte mais riche filmographie.