Après l'ébouriffant Perfect Blue et le décevant (pour ma part mais je lui relaisserai sa chance) Millenium Actress, Satoshi Kon change encore de registre avec Tokyo Godfathers...
A l'image de son prédécesseur, le graphisme et l'animation assurent. J'ai par contre été très déçu par la bande originale, relativement transparente cette fois-ci. Quant à l'ambiance de cette banlieue Tokyoïte au beau milieu de l'hiver, elle s'avère sombre et parfaitement bien dépeinte.
L'histoire étonne par sa maturité, on compte même un travesti parmi les trois anti-héros, chose assez rare dans un film d'animation. Les personnages sont plutôt amusants et assez attachants, les dialogues plutôt pas mal, mais malheureusement le scénario m'a paru un peu simpliste et surtout pas très bien ficelé... D'autant plus qu'un grand nombre de coïncidences invraisemblables,
seulement justifiées par une sorte de pouvoir magique, sorti de nulle part, du bébé,
ont vraiment fini par me lasser...
Tokyo Godfathers souffre également de quelques longueurs, mais ce long-métrage vaut quand même le détour, au moins pour son originalité.
6,5/10