C'est peut-être un cliché, mais c'est vraiment l'impression que l'on a à chaque scène : des personnages complètement fous et délirants, des couleurs criardes, dégoulinantes, des petites culottes, du karaté, un Tokyo cyberpunk - post-apocalyptique, et un scénario prétexte.
C'est visuellement ébouriffant. La musique, hip-hop nippon omniprésent, peut fatiguer, mais à partir du moment où c'est le concept du film, on ne peut pas la taxer de mauvais goût.
Si l'on peut faire une critique, c'est sans doute, encore une fois chez ce réalisateur, à propos du rythme. Ses films commencent toujours très fort et ne parviennent que rarement à monter en puissance. Les scènes se répètent, l'action ne progresse pas réellement, et le spectateur finit par s'habituer à ce qu'il voit. Voire se lasser, ou simplement s'en amuser après s'en être émerveillé.
D'autre part, le montage lui-même semble parfois un peu brusque ou approximatif, jusqu'à laisser de côté la fin d'une ou deux histoires secondaires du film.
Mais encore une fois, même si l'on pourrait apprécier de temps à autres un ton plus sérieux, voire angoissant, qui puisse tenir le spectateur en haleine et rendre les protagonistes et leurs histoires intemporelles, il est suffisamment difficile de trouver quelque équivalent aujourd'hui à cette orgie de couleurs et de folie pour bouder son plaisir devant un tel ovni.