Ce n'est pas du racisme, c'est de l'eugénisme...

Un petit ovni que ce film réalisé par 2 inconnus, et pourtant un petit bijou.

Je vais commencer par les 2 reproches que je lui ferai:
- Le film joue énormément sur les personnalités qui y participent, yc des aspects de leur vie personnelle.
Je suppose que comme moi, tout le monde ne connait pas toutes les personnes qui se sont prêtés au jeu de ce tournage, ni ne connait certains informations plus personnelles (comme leur conjoint).
Il aurait été intéressant peut être à la fin du film de faire des présentations.

Je regrette dans la scène de l'appartement - recrutement par les autres communautés de ne pas savoir qui est l'acteur qui lance quelques lignes qui m'ont fait hurler de rire dont celle que j'ai gardé en titre de ma critique!

• Que le personnage de JP soit immature, plein de contradictions ou ne réfléchisse pas avant de parler. soit. Mais à certain moment il est vraiment bête - ce qui nuit quelques fois aux propos du film.

Ceci étant dit, ce film écrit et réalisé par 2 inconnus (de moi en tout cas) est un petit diamant à multiple facettes.
Le truc que je trouve extraordinaire est que même quand il est manichéen, ou dans la satire, il est tellement bien joué qu'on se dit que c'est vrai.
Et cette impression de réalité est conforté par cet aspect de reportage, de film dans le film qui est très bien exploité, avec des scènes à plusieurs niveaux de visionnage.
Je crois avoir lu que certaines critiques regrettaient l'iné- qualité des scènes, l'aspect sketch, ... Je trouve au contraire que cela permet de tenir le film, en ne le posant pas toujours dans un même angle de vue et d'approche.

Enfin, j'ai lu des critiques reprochant la date de sortie du film... proche de la mort de G Floyd.
Je ne comprends pas ce genre de commentaire.

Quand on voit la scène de l'arrestation et celle de Michel Zecler, on se dit que la seule raison qu'il n'y ait pas eu de G. FLoyd en France est que soit la police n'est pas encore assez prétentieuse pour agir sans témoin, soit que la majorité française est encore plus raciste que les blancs américains (et préfère se soulever pour quelques cents sur le prix de l'essence que pour l'égalité, la fraternité...ces idées quelque peu anciennes et galvaudées).

Et d'ailleurs cette scène met en abîme tout le film par son réalisme et sa banalité narrative.
On notera que l'équipe tourne et n'intervient pas... alors qu'ils n'hésitent pas à participer quand il s'agit de boire des coups dans une soirée.

Enfin je trouve que la sortie du commissariat et l'étreinte des époux est aussi un éclairage sur la solution.

A voir