Mais quand même, Toy Story 3 finissait mieux

Voilà un pari risqué ! Nous sommes tous d'accord, le 3 concluait si bien la saga que se lancer dans une suite paraît suicidaire. Pourtant, malgré notre frayeur commune, on peut reconnaître que le pari est plutôt réussi, même si c'est un peu une victoire en demie-teinte.

L'animation a quand même sacrément évolué depuis Toy Story premier du nom ! Les Indestructibles 2 et Coco sont passés par là, et étaient époustouflants de détails et de scènes d'action dynamiques. Toy Story 4 continue dans la même veine, tendant de plus en plus vers le réalisme à de nombreux niveaux (le chat est trop beau !).

Afin de mettre tout le monde d'accord, Toy Story 4 privilégie un humour universel, pour petits et grands, et parvient à enjouer la salle bien plus que certaines comédies prévues à cet effet. Par l'introduction de nouveaux personnages plus déjantés les uns que les autres, la licence cherche à se renouveler, à ne jamais se répéter (même si scénaristiquement, on peut considérer qu'ils se répètent ; l'histoire du jouet perdu à retrouver, c'est une formule qui a déjà fait ses preuves).

Malheureusement, introduire de nouveaux personnages sous-entend d'en délaisser certains, et on arrive pour moi à un des plus gros problèmes du film : le traitement des personnages. Que certains comme Bayonne, Rex ou Zig-Zag ne soient que des apparitions permettant la mise en avant d'autres persos, je peux comprendre, mais par contre pas Buzz... Il devient vraiment demeuré dans ce film, et je ne pense pas qu'il mérite un tel traitement. Ils n'évoquent pas non plus son histoire avec Jessie, pourtant largement amorcée dans Toy Story 3...

Malgré ses défauts, Toy Story 4 reste, grâce à son humour et son animation, un Pixar plutôt réussi et cohérent.

Mais la grande question que tout le monde se pose, c'est l'utilité d'une suite à Toy Story 3, la meilleure suite tous Pixar confondus. Celui-ci concluait avec une telle mélancolie que Toy Story 4, à mon goût, n'est pas à la hauteur.

Comme dans d'autres films de Pixar, notamment Vice-Versa, Toy Story 4 parle du sens de la vie de Woody, de son but, car il a cette fois-ci perdu sa place. De ce fait, il s'agit plus de la clôture d'un arc "Woody". On tourne donc autour de peu de personnages, pour simplifier un peu le scénario et le faire tenir dans une heure et demie. En cela, je trouverai particulièrement pertinent de faire un Toy Story 5. Je ne pensais pas dire ça, mais je pense qu'un Toy Story sans Woody pourrait rectifier ce qui m'a déplût dans Toy Story 4, en permettant de se concentrer plutôt sur d'autres personnages.