La plus longue bande-annonce de l'histoire du cinéma

Attention, spoiler! Dans ce film il ne se passe rien!
Depuis plusieurs années, lorsqu'on parle de la méthode Pixar, on cite les 22 règles du storytelling blablabla. Très bien. Mais il ne faudrait tout de même pas oublier la nécessaire dose de génie exigée, et qui fait la marque des grands films Pixar. Dans Toy Story 4, on a le sentiment que les clés du camion (enfin, du camping car...) on été confiées à une équipe studieuse de scénaristes au garde-à-vous-premier-de-la-classe. Les bonnes idées des trois premiers opus ont été intégralement recyclées, buzz l'éclair remplacé quasi point par point par un (hilarant) motard canadien, Andy par une petite fille qui ressemble étrangement à une certaine petite fille de Monster&Co qui aurait un peu grandi, etc...
Je comprends que les nostalgiques et les nouveaux venus se laissent embobinés par cette petite soupe, mais je suis convaincu que les spectateurs exigeants de Pixar ne s'y retrouveront pas.
Alors bien sûr, c'est très bien réalisé. Mais venant de Pixar, c'est le minimum syndical!
Alors bien sûr, il y a de bonnes idées. Mais venant de Pixar, ces idées doivent servir un vrai propos et une trame solide! Ici, à part une course en avant qui n'en finit pas de se traîner, point de vraies péripéties.
Pour le reste, la magie, il faudra attendre la sortie d'un nouveau Pixar qui ne sera pas hanté par les actionnaires et les équipes marketing de Disney...

Ps : tiens, à propos, la règle n°8 du storytelling chez Pixar, c'est : "Terminez votre histoire, lâchez prise même si elle n'est pas parfaite. Dans un monde idéal vous auriez les deux, mais il faut savoir passer à autre chose. Vous ferez mieux la prochaine fois.".