Les jouets vieillissent aussi

Il ne fallait pas se tromper de salle, à choisir entre le Roi Lion 2019 ou Toy Story 4. Vous l'avez devinez, j'ai pris la seconde option qui tente de nouveaux horizons. Les jouets plus humains que les fauves peut-être.

Pixar remet le couvert, la suite d'une trilogie géniale. Chaque opus arrivait à franchir les marches une par une. J'ai bien aimé le concept du premier volet, j'ai adoré l'humour du deuxième et le troisième atteint un aspect émotionnel très touchant. Toy Story 4 m'a laissé un sentiment beaucoup plus mitigé, dans le sens où l'effet de surprise n'offre qu'un demi-dépaysement. Je me suis remit dans la peau d'un gamin, en regrettant que l'histoire s'embourbe dans la fête foraine et un magasin antiquaire. Je ne sais pas si le terrain est mal exploité ou trop exploité, en ne retrouvant pas la symbiose d'un Zootopie.

La réalisation se coince entre la nostalgie et l'apport de nouveaux ingrédients. Bien que reflétant ce cocktail, la bande son de Randy Newman fait toujours le job. J'ai apprécié la Bergère rebelle et indépendante, tout comme le motoman canadien Duke Caboom. En revanche, le concept de Fourchette rate le coche alors que l'idée était bonne. Oui, la pauvre Fourchette serait-elle Elephant Man ? Tout le monde s'en moque à part Woody. D'ailleurs, certains personnages ont un apport inexistant comme Jessie ou le Tyrannosaure Rex. Et le pompom, c'est Buzz l'Éclair. Nous parlions d'un duo de héros Woody-Buzz auparavant, mais le rangers vert de l'espace est devenu stupide et secondaire.

Ma plume acérée laissera un 4 sévère au champ d'action limité. D'un avis contraire aux critiques majeures, ce film d'animation perd un peu de sa force : à savoir d'émerveiller les enfants et attraper le coeur des adultes. Toutefois, ce serait avec plaisir d'accueillir un Toy Story 5... Quitte à faire un retour de méchant style Zurg qui se prend pour Lord Voldemort.