Chien perdu sans collier

Mathieu Almaric a profité du confinement pour prendre des cours de chant auprès de sa belle et talentueuse compagne, la soprano et chef d'orchestre Barbara Hannigan. Pour son plaisir. Et cela lui a bien servi pour le film des frères Larrieu, tourné très vite. Il le raconte en interviews.
Dans le film qui est une vraie comédie musicale, on y rit souvent et les chansons signées Katerine, Belin, Cherhal, Daho rythment parfaitement cette histoire de croyances et d'espérance. Tralala (Mathieu Almaric) qui dit se prendre pour Jésus Christ, ressemble surtout à un chien perdu, l'air ahuri, que l'on a envie de prendre dans ses bras. Il quitte son squatt parisien pour Lourdes afin de retrouver une apparition, une jeune fille en bleu qui lui recommande : "surtout ne soyez pas vous même". Les circonstances vont lui permettre de suivre ce conseil à la lettre. Entrent en scène Josiane Balasko, ancienne tenancière de boîte de nuit, Bertrand Belin, boudeur et touchant, Mélanie Thierry, dans une chorégraphie irrésistible, chantant au milieu d'un magasin de vierges...
Tout comme cette "famille" on se laisse porter par cette allégresse due au retour du chanteur compositeur qui a bien évolué. Rêve ou miracle, dans un monde masqué (pas du tout gênant pour le spectateur) un savoureux moment et une bonne surprise.