Habituellement, je me laisse peu emporté par le cinéma de Bay qui sont des films totalement décérébrés (excepté No Pain, No Gain qui était franchement chouette). Mais pour ce dernier, j'y suis allé sans mon côté "cinéphile difficile" mais juste avec l'optique de m'amuser pendant presque trois heures.
Avec sa première trilogie, Michael Bay avait servi trois films de piètres qualités qui même à un jeune plus jeune ne me faisaient pas bondir de mon fauteuil. Mais avec celui-ci, il a réussi à m'amuser. Du moins, pendant 1H45.

Parce que oui, Michael Bay avec Transformers part avec un concept et s'y tient. Quand on y va, on veut voir des robots géants en train de se foutre sur la gueule et de tout détruire. C'est ce qu'on veut ! Il s'y tient, s'amuse et se cherche pas un style qui gâcherait l'idée de départ comme l'a fait Gareth Edwards avec Godzilla en nous montrant certains combats que par quelques plans sur une télévision, finissant sur un plan des dégâts globaux et fin de la scène faisant la quasi totalité de son film dans l'abstrait ou carrément le supposé en masquant l'action par rapport à la position du personnage principal. Michael, lui, s'éclate et veut éclater son spectateur à tout mettre en pièce jusqu'à aller même mettre un minimum de fantaisie avec des robots dinosaures. Il assume totalement ! C'est plutôt grotesque mais drôle en action. Il nous offre une avalanche d'action et de destruction aux effets spéciaux époustouflants avec une réalisation dynamique, mais le film conserve toujours d'éternelles faiblesses qui font que Transformers ne sera jamais une licence de qualité.

Malgré le changement de casting intéressante avec la bonne gueule de Mark Whalberg et ses muscles qui s'accommodent mieux au film que la tête d'oeuf de Shia LaBoeuf et un humour un peu moins lourd qu'auparavant, le scénario reste toujours aussi faiblard et inintéressant. Les dialogues sont d'une piètre qualité, laissant place à de longues minutes d'ennuis lorsqu'on doit assister à une discussion sans intérêt, sans sens entre deux personnages. Les personnages sont bourrés de clichés et peu intéressantes, et toujours, depuis le début, dés que les robots se mettent à parler, ils prennent un côté vantard ou de héros intergalactiques gonflants à souhait. Cette recette n'a pas changé depuis le début, et ça restera au plus longtemps les grosses faiblesses de ces films. La durée excessive du film à un drôle d'impact. 2H45 c'est long, très long. Pendant 1H45 on s'amuse, c'est l'éclate on en prend plein la gueule. Mais après, le cerveau se met en mode "off" et on cesse de regarder le film par une overdose d'explosion, de destruction, de cris et autres avec une scène à Hong Kong bien trop longue. Le film est plombé par une bonne heure en trop.

Malgré quelques efforts, ce Transformers n'est pas un blockbuster exceptionnel et inoubliable, mais il reste cependant au-dessus des épisodes précédents par des scènes d'actions plus fluides et jouissives. Il remplit également son contrat: nous divertir. A l'heure où les blockbusters géants essayent de se trouver un style comme Godzilla qui fonctionne mal, Michael Bay reste là où il est, et je crois que c'est le lot de déception que j'ai encaissé qui a fait que j'ai pris du plaisir devant ce dernier.
Little-Big-Moustache
5

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le 17 juil. 2014

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