S'il y avait quelques chose à sauver de ce naufrage qu'est Transformers 4, ce serait ses 20 premières minutes et la présentation du personnage interprété par Mark Wahlberg, Cade Yeager.





Comment ne pas faire le rapprochement entre Cade Yeager et Mickael Bay. Inventeur, technicien, dévoué à ses aspirations et rattrapé malgré lui par les "méchantes entreprises capitalistes". Bay se projette dans ce père de famille veuf pour mieux dénoncer le système hollywoodien qui l'a créé et propulsé au sommet de son industrie. A l'image des films de Bay, la progéniture de Yeager possède un charme plastique indéniable et une vacuité cérébrale absolue.





On devine la fragilité du bonhomme, sa volonté à défendre ce qui lui est précieux, fondamentale. Comme son homonyme Chuck Yeager, il est un pionnier amoureux de vitesse et de belles mécaniques. A travers, en filigrane, on voit Bay, s'interrogeant sur la nécessité d'un tel projet. Dépassé par les enjeux, Yeager-Bay se débat, n'arrive pas à influer sur le cour du film. Il est affublé d'une "famille" fantoche, artifice transparent censé l'impliquer émotionnellement dans le combat qui l'attend.





Dès que Optimus entre en scène avec ses nouvelles textures next gen et sa suite de conserves volubiles et d'adversaires cyber mutés, le délicat sentiment de curiosité provoqué par la dualité Yeager-Bay se fissure et laisse place à l'ennui devant le nouveau spectacle désolant et calibré. Un fracas numérque aux proportions galactiques.





Si les précédents opus jouaient la carte de la comédie action SF neuneu, ce dernier épisode se drape d'un voile plus sombre, plus mature dans ses thématiques. Bien évidement, on se retrouve rapidement face à un gloubiboulgua de dialogues gnan-niais, une intrigue faussement élaborée et légumineuse ainsi qu'une mise en scène prétentieuse et migraineuse. Même les sous-utilisés Dinobots semblent regretter leur résurrection et se demandent pourquoi ils n'ont pas signé pour Jurassik Park 4. Si le film parle d'un âge d'extinction, c'est certainement celui du cinéma de Mickael Bay.
Alyson_Jensen
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le 29 sept. 2014

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Alyson Jensen

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