The Song Remains the Same
Transformers 4, ou le film plus ou moins présenté comme un reboot via le changement de casting, sans en être un puisqu'il se place après la bataille de Chicago (Transformers 3), mais qui en est tout de même un quelque part, puisqu'il reprend un nombre hallucinant d'éléments du premier film, et même des deux autres de la trilogie de Shia LaBeouf.
Si la performance de Mark Wahlberg et surtout celle de Stanley Tucci sont tout à fait satisfaisantes, de même que l'OST, encore une fois de qualité, il faut bien reconnaître que ce quatrième volet des aventures des robots-aliens géants sur Terre est à la hauteur des trois précédents opus, à savoir catastrophique.
Sous couvert du classique et stupide "c'est de l'action pure, vous n'avez qu'à débrancher votre cerveau", Michael Bay nous livre un nouveau blockbuster abrutissant. La mise en scène n'est toujours pas inspirée malgré un recul du nombre de séquences ralenties (ouf !). Le scénario est en gros calqué sur celui des précédents, même s'il tente de se concentrer un peu plus sur l'humain. Il n'y parvient d'ailleurs pas, tant les dialogues et l'humour sont ridicules. Oser, en 2014, faire la blague du ballon ("Attrape !" *pam, dans la tête de l'autre protagoniste* "Et alors, les réflexes ?") ...
Les faux-raccords et incohérences s'enchaînent, mention spéciale à l'ascenseur qui refuse d'embarquer trois personnes à un certain moment de l'histoire, même si le panneau affiche en gros "700 kg". Les Autobots sont horripilants, à commencer par la caricature du guerrier japonais qui crie "sensei" pendant tout le film et débite des proverbes vides de sens. Les Dinobots, omniprésents dans la promotion de celui-ci, frôlent la publicité mensongère (présents 15min maximum). Même les effets spéciaux lâchent Michael Bay en cours de route, à travers une scène (les fameux câbles au-dessus du vide) totalement foirée. Surprenant pour une saga jusque-là irréprochable sur le plan technique.
Bref, c'est encore une fois une catastrophe. Le classique personnage féminin qui accompagne le héros dans les précédents films est ici remplacé par un duo (la fille de Mark Wahlberg et son copain) insipide aux dialogues creux, aux relations sentimentales artificielles, davantage encore que celles de Shia LaBeouf et ses deux copines successives, et ce n'est pas peu dire. Et, effectivement, mieux vaut débrancher son cerveau tant le scénario est bourré d'incohérences. Un navet ultime. Lui préférer les récents et très efficaces Godzilla et Pacific Rim.