When Matrix Met Star Wars

On pourrait s'étaler des heures (et je suis sûr que d'autres critiques en parlent en détail) sur l'esthétisme du film, sur le rapport avec le premier Tron, et bien sûr sur la bande son (parce que mine de rien, Tron : Legacy c'est un peu "Interstella 5555 : Legacy" quand même), mais je vais plutôt me concentrer sur un aspect qui m'a surpris, presque choqué par sa transparence : les (très !) nombreux parallèles avec les univers de Matrix, Star Wars, et sûrement d'autre films et séries (j'ai repéré un pont au style très Star Trekien par exemple).

Et vas y que le héros, hacker (!) qui veut sortir d'un monde virtuel (!!) doit aller voir une sorte de maître des clés (!!!), mais est obligé de parler à Castor / Le mérovingien dans sa boite privée (!!!!), que Kevin Flynn / Obiwan Kenobi, vieux mentor avec barbe et manteau, guide le jeune impulsif à lutter contre Clu / Dark Vador (avec une vraie scène de "Je suis ton père" inclue), et qu'à la fin on se tape une course poursuite en Light Jet / Millenium Falcon, affrontant des X-Wing avec une mitrailleuse de queue pendant que le vieux gourou guide le pilote, etc., etc.
Ca n'en finit pas, les allusions, références, hommages voire carrément gros repompages se suivent et s'enchaînent, et ça fait vraiment bizarre. Moi même qui ai une culture cinématographique très faible, j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu la moitié du film quelque part, alors je sais pas si l'autre moitié est également "empruntés" de films célèbres, mais dans tous les cas c'est quand même une curieuse impression que donne ce Tron : Legacy, sorte de patchwork de films de SF.

En dehors de ça le film est quand même sympathique, on peut juste regretter le fait que pas mal d'arcs disparaissent sans trop de raison (au début Enron, son nouvel OS et toute la thématique du piratage, du logiciel Libre et de l'open source semblent partis pour être un volet majeur, et après l'entrée dans la matri... pardon, dans la grille, on ne mentionne plus jamais le nom de la boîte, les isos - en tant que peuple - disparaissent pratiquement immédiatement après leur apparition, le titulaire Tron est un personnage hyper-secondaire et dont on n'explore ni la vie, ni les motivations, la fameuse révolte des logiciels ne se ressent qu'à travers une petite scène et on entend plus parler après, etc.).