Tron - L'Héritage par NicoBax
Moui... Je n'ai pas envie de me vautrer dans un cynisme évident en me limitant à dire que ce film avait pour but principal de vendre un maximum de produits dérivés, je pense que c'est de toute façon assez explicite dans le film (et assez réussi d'ailleurs). Pour autant, fallait-il à ce point négliger le fond ?
Parce que globalement, ça a de la gueule. Le lifting est plutôt réussi si on arrive à oublier l'horrible Jeff Bridges rajeunit version cinématique de jeux-vidéo... Même si on peut saluer la cohérence scénaristique (mais doit-on ?), il faut bien reconnaître qu'on n'en est pas encore rendu à un niveau technique permettant des interactions crédibles d'humains réels et virtuels entre eux. Les scènes d'action, si elles sont plutôt dynamiques, s'enchaînent brutalement, comme si l'industrie vidéoludique en était restée à une réalisation Megadrive. Les incontournables scènes de disque et de courses de cycles rendent hommage à celles du premier épisode mais ressemblent surtout à des niveaux bonus pour fans.
On est chez Disney, le premier est un mythe pour avoir rendu les jeux vidéos et les geeks les plus extrêmes cools, il surfait sur une génération séminale qui voyaient dans l'informatique un moyen de vivre des aventures incroyables. A l'heure de l'iPhone qui fait croire à n'importe qui qu'il est un geek et où le jeu vidéo a fait son trou dans le paysage moderne, difficile de trouver quoi que ce soit d'autre à Tron qu'un goût de jus de chaussettes. On nous ressert du pathos néo-écologiste, une élue façon 5ème Elément (mais Olivia Wilde est tellement plus jolie que l'autre cinglée de Mila Jovovich) et surtout, le pauvre Tron subit les derniers outrages, le tout dans un décors rétro-kitcho-futuriste toujours aussi peu funky.