Un film totalement creux. A force de vouloir jouer sur les ambiances, on en oublie qu'il faut un scénario à la base. Et celui-là est un vrai trou noir. Personnages bâclés, scènes approximatives, on dirait que tout a été improvisé du début à la fin.
Plusieurs raccords tombent comme un cheveux sur la soupe, et les nombreuses scènes de nus ne se justifient pas, donnant un côté voyeuriste inapproprié.
La motivation des personnages plus que vague et l'absence totale de background ne nous aident même pas à avoir une vision artistique ou à y voir une quelconque critique sur les manipulations génétiques ou la bioéthique. Même en cherchant très fort et très loin. Nos hypothèses ne se muent jamais en certitudes sur la "maladie" ou le "vice" des personnages campés par Vincent Gallo et Béatrice Dalle.
A une époque où le film de genre a un mal fou à se produire et à exister, je m'interroge sur le bien fondé de ce film, où le mauvais goût et l'excès de réalisme prennent souvent le dessus sans contre partie.
Des scènes de cannibalismes plutôt moyennes, des scènes de masturbations fréquentes avec éjaculation sur la vitre, des chassés croisés fréquents et surtout des plans de caméras très serrés qui indiquent une traque qui finalement n'en est pas une... Ç'est du grand bricolage. Et d'un goût...
Seule la photographie et la performance des acteurs, réellement inventives et professionnelles, donnent un début de relief. Dommage, le départ avait l'air prometteur. Enfin, les dix premières minutes. Un film qui n'aidera pas à avoir un autre avis sur notre cinéma Français, élitiste et bordélique. Allez, poubelle, les pseudos films d'auteurs, ça va bien.