On connait Mel Gibson, le réalisateur "sulfureux". Ainsi, on imagine très bien, à l'avance, à quoi peut bien ressembler le tableau général de TU NE TUERAS POINT : La violence sera exacerbée et l'Histoire, décriée. Mauvaise pioche.
D'emblée, les premières minutes, à l’écoute de ce monologue métaphysique, laissent penser que ce quatrième long métrage constituera la remise en question de la guerre, la dénonciation d'un mal absolu qui gangrène l'âme des humains, rappelant, inexorablement, La Ligne Rouge de Terrence Malick. Cette saillie, fulgurante, construit pourtant une parfaite introduction d'un film inégal mais plaisant. Alors que sa première partie, au bord d'une naïveté déconcertante, prête à sourire, le récit belliqueux, quant à lui, enchante à merveille tant Mel Gibson fait étalage de son talent à la mise en scène.
C'est du cœur de l'enfer que Desmond Doss, et son héroïsme quasi-divin, libèrent dans une fluidité étonnante les émotions. Cet élan de solidarité associé d'un humanisme réconfortant force, nécessairement, une éternelle admiration. Et c'est certainement ce message, parfois oublié, qui doit imprégner les mémoires.
PS : Nous tenons ici l'une des plus belles affiches de 2016.