Alors, franchement, j'ai pas aimé. J'ai beau m'être préparé aux giclées de sang et à la bondieuserie habituelle de l'ami Mel, pfffff, pas possible.
Si la première partie du film est assez sympa, qui nous montre la jeunesse, puis l'amourette, et enfin l'engagement de notre jeune héros, elle nous offre quand même un air de déjà vu lors des longues scènes de classes militaires qui nous rappellent franchement celles de Full metal jacket.
Ça se gâte dans la deuxième moitié du film, quand toute la chambrée se retrouve à Okinawa. Et là, Gibson s'en donne à cœur joie : du sang, des os, des vers, des rats, des explosions en pagaille, des attaques banzaï, des lancés de grenades, des re-lancés de grenades, des jambes coupées, des bras coupés,des têtes coupées... Tellement qu'à force, on les voit plus. Et que fait notre héros? Il joue à Forrest Gump. Il court avec des blessés sur le dos. Ah, mais il parait que c'est une histoire vraie hein... Sauf qu'en fait tout a été réécrit et que si le vrai Desmond Doss est un vrai héros rempli de religiosité, ce qui, en soi, n'est pas du tout un défaut, les faits ne se sont pas passés comme c'est montré dans le film.
Mais le pire, c'est la fin. Allez, je vous la planque derrière des balises spoilers :
Suite à son exploit à la Forrest Gump, la compagnie ne veut pas retourner au combat sans lui, du coup, il va prier pour eux, avant le nouvel assaut. Et force est de constater que c'est particulièrement utile, puisque ce nouvel assaut est un succès extraordinaire, les hommes prenant la position japonaise en courant, fusil à l'épaule, debout comme tout bon soldat de Dieu sait le faire. On appréciera, au passage, l'utilisation des lances flammes qui nettoient la vermine jaune magnifiquement mis en valeur comme rarement dans un film de guerre. Quant à notre héros, non content d'avoir transformé ses potes en super soldats du Seigneur, il va les sauver suite à un simulacre de reddition (ah les salauds de niakoués!) dans laquelle des jeunes japonais en slip leur jettent des grenades qu'il va repousser au moyen de prises de karaté et d'une superbe reprise de volée zlatanesque.
Voilà. Pour ceux qui aiment les films de Mel Gibson et tout ce qu'il y a dedans : des morts, des morts, des morts, des morts, des morts, des morts, des morts, des morts, des morts, des morts, des morts, des morts, et une petite bible.