Vu avec pas mal de retard, ce film me laisse mi-figue mi-raisin.
Autant Andrew Garfield réussit l'interprétation d'un objecteur de conscience démontrant tout son courage, autant le traitement de la guerre en elle-même est une farce gore.
C'est bien dommage car le sujet aborde celle-ci sous un angle différent et la notion de courage elle-même est quelque part revisitée.
Même avec les accents hollywoodiens, ça se laisse regarder.
Par contre, et comme 2 amis me l'ont déjà souligné en off, les combats sont totalement risibles: des hommes alignés et se tirant dessus frénétiquement, des grenades nucléaires, des bunkers en carton pâte et une propension à rechercher les aspects du gore dans toutes les déclinaisons possibles.
On sent quand même que Mel Gibson a essayé de potasser le sujet, certaines scènes rappelant "The Pacific" par exemple, mais on est bien plus souvent proche d'une "Windtalker" gonflé à l'hémoglobine qu'autre chose.
Vraiment dommage, car en descendant d'un cran dans le voyeurisme sanglant et en creusant un peu plus l'aspect tactique, on aurait eu quelque chose de bien plus intéressant.
A noter, le comble, que la seconde blessure de Doss est totalement occultée car elle serait paru trop invraisemblable!
En effet, celui-ci, blessé à la jambe, laissa sa place à un autre blessé plus sérieux et pris une balle dans l'épaule entre-temps. Faisant fi des dégâts, il alors rampé jusqu'au bord de la falaise pour se faire évacuer.
Comme quoi, on a pas besoin d'en faire des tonnes, s'en tenir à la réalité suffit bien souvent