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Du temps de sa sortie au cinéma, Twilight n’était pas à mes yeux pas la purge que tout un chacun aimait à scander : certes, difficile de le qualifier de plaisir inconditionnel, à moins qu’il ne soit inavouable, mais il se dégageait un petit quelque chose… suffisamment de quoi m’enjoindre à lire dans la foulée les bouquins, qui exception faite de l’indigent Tentation étaient tout à fait divertissants.


Bref, le second visionnage s’auréolait assurément de biais peu positifs, si ce n’est que la curiosité prédominait : Twilight est-il si catastrophique ? En réalité, la nuance s’impose d’elle-même : en lorgnant du côté du nanar en bonne et due forme, la faute (ou plutôt grâce) à son sérieux en toute circonstance, n’en déplaise au ridicule consommé du fond comme de la forme, ce premier opus convie davantage au rire qu’au dénigrement.


Bien au-delà des propriétés du long-métrage en tant que tel, il convient d’abord d’évoquer certaines excentricités du médium originel, le littéraire : car en accouchant d’une version idéaliste, option peau étoilée et teint blanchâtre, Stephenie Meyer faisait de son vampire moderne une icône sublimée aux antipodes du monstre consacré. Mais de la lecture au grand écran, l’effet est définitivement contrasté : reproduisant fidèlement cette signature, Twilight se voit ainsi assujetti à l’outrance froide et ridicule de ses personnages aux dents longues.


Certes, les prestations « investies » de Pattison et consorts attisent les sourires en coin, toutefois il s’avère que c’est bel et bien Kristen Stewart qui remporte la timbale de la gêne jouissive : les regards profonds, mordillements évocateurs et autres grands airs dramatiques dépeignent sans trop de subtilité les affres de la puberté galopante, le genre de celle bien avancée qui précède le passage à l’âge adulte.


De l’émoi en veux tu en voilà donc, que nous nous plaisons à dévorer à pleine dent tandis que le trouble installe de plus en plus ses quartiers : certes, le petit quelque chose préalablement évoqué ne tient en aucune mesure d’une véritable atmosphère ensorcelante, cependant il faut bien reconnaître que nous en avons pour notre argent. Tout y est exagéré, lunaire, pataud : exception faite du paternel Charlie pour qui nous pourrions éprouver un semblant d’empathie, il s’agit avant tout de moquerie en bonne et due forme mais bon… à défaut de mieux !


Reste quelques effets spéciaux de mauvais aloi, à même de parfaire l’envergure biscornue de cette romance fantastique unique en son genre. Nul besoin par ailleurs de s’épancher sur sa photographique tantôt grisâtre (Forks oblige), tantôt sirupeuse (qu’ils sont beaux bon sang), tant la gêne et l’amusement prévalent dans Twilight. Édifiant et mémorable à sa façon.

NiERONiMO
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le 26 juil. 2021

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NiERONiMO

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