Grosse déception, on se demande bien où est passé le budget de 40 millions de dollars

L'histoire de l'USS Indianapolis est pour moi fascinante, par bien des aspects et il y avait une multitude de possibilités quant à la narration du film.
Le choix du réalisateur de mettre en exergue le point de vue japonais aurait été apprécié si cela ne s'était pas fait au détriment du développement des personnages principaux à savoir le capitaine et les matelots. La parenthèse sur l'état de santé mentale du capitaine japonais, je n'en comprends toujours pas l'utilité, par exemple.

J'aurai préféré une introduction plus longue, montrant le background du capitaine en priorité et de quelques uns des personnages principaux. Là, ça s'est fait en accéléré pour seulement 2 personnages.
D'ailleurs, parlons en 5 minutes de l'introduction de Bama et Di Antonio. Que quelqu'un m'explique depuis quand une baston à 2 ruelles de là est un prétexte valable pour couper court à une conversation avec la pseudo femme de sa vie. Puis on était si bien lancé qu'on va dire que pendant la baston, la petite vingtaine de matelots réunis là va être intercepté par des officiers qui étaient dans le coin, avec l'ordre de tous les ramener au bateau pour prendre la mer dès ce soir. Jusqu'ici à la limite, ça peut se tenir mais l'enlèvement DE FORCE de Di Antonio avant qu'il puisse toucher 2 mots à Clara, j'ai du mal à avaler.
Si j'ai un conseil à donner au scénariste dont tout ce petit pitch était l'idée, ce serait de considérer une nouvelle voie professionnelle. Même chose pour les personnes qui l'ont laissé faire.

Ah et l'Oscar du réalisme revient définitivement aux 2 matelots coincés dans la cellule du bateau pendant son naufrage qui parviennent miraculeusement à sortir du navire, on ne sait pas trop comment, mais bon, c'est vrai que mourir comme cela, c'était vraiment trop horrible pour les âmes sensibles, que nous sommes.

Ne parlons même pas du gros du film c'est à dire la dérive en pleine mer AKA la déception du siècle. La fraternisation entre les matelots était sympathique à voir, mais les requins, c'était pas ça alors pas ça du tout. Il faut lui offrir un abonnement à National Geographic à ce pauvre réalisateur (Mario Van Peebles, me dit Google) parce que là ce qu'il a osé nous servir c'est pas des séquences de 2017. Ah National Geographic c'est gratuit dans son pays ? Ben je sais pas dans ce cas...

Après constatation de la nullité de ses séquences dont même Anthony C. Ferrante (à qui nous devons tout de même le chef d'œuvre du septième art, Sharknado) n'aurait pas voulu, le réalisateur a voulu injecter une dose de réalité dans son film avec le procès du capitaine. Bon cette séquence allait encore, la discussion entre Hashimoto et le capitaine McVay était même plus que décente et m'a arraché quelques larmes. Mais j'aurai préféré que Van Peebles s'en tienne davantage aux faits. Il a pris des libertés vis à vis de l'histoire vraie, ce qui en soi n'était pas nécessaire. Un petit détour par Wikipédia ne lui aurait pas fait de mal.

En résumé, on ne nous a pas laissé le temps de nous attacher aux personnages, le scénario n'était pas à la hauteur, les effets spéciaux étaient tout simplement minables et parfaitement indignes de ce type de production... On peut citer dans les points positifs le jeu des acteurs, notamment Nicolas Cage et Matt Lanter, qui a été correct (sans être transcendant).

Tout cela pour dire qu'au vu du niveau d'achèvement du film, je vais peut-être dire une connerie mais je pense qu'ils auraient peut-être gagné à faire un film beaucoup plus long (j'aurais bien dit légèrement mais ce n'aurait pas été réaliste, puisqu'en 2h15, ils ont tout juste réussi à bâcler le tout), embaucher un vrai scénariste et mettre un peu d'argent dans les effets spéciaux.