Mia Hansen-Love sait mettre en scène la mélancolie, aucun doute là-dessus. Pour ce qui est de rythmer son récit, c'est une autre histoire. L'ensemble est assez plat. Joli mais plat. L'utilisation de l’ellipse est remarquable par sa fluidité mais à force de suggérer tous les événements, il ne se passe plus grand-chose à l'écran. Et puis cette histoire (deux trop jeunes gens s'aiment et se séparent pour mieux se retrouver plus tard et foutre le bordel dans leur nouvelle vie) est déjà vue 15 fois, on ne pourra donc compter sur la surprise pour donner du relief au film. Et que dire des dialogues qui semblent parfois être écrits par un lycéen se prenant pour Baudelaire. Et surtout, il y a l'acteur principal, agaçant du début à la fin (les meilleurs moments du film sont sans lui) et franchement mauvais. Gros points positifs, la beauté plastique du film et les réflexions sur l'art (et l'architecture en particulier). Ça ne suffit pas mais ça justifie amplement le visionnage du film.