Fresque en trois parties, la première centrée sur la jeunesse douloureuse de Janet, exclue physiquement, exclue mentalement, la suivante principalement sur ce qui la mène à son internement après l’adolescence, puis une dernière partie très douce, contant sa collision avec le monde adulte et l’écriture qui la fait tenir, survivre dont le livre en question (de la vraie Janet Frame) raconte grosso modo ce que l’on voit. C’est un beau film qui manque néanmoins d’épure narrative et formelle pour me surprendre, me suspendre et m’émouvoir. Il y a de gros problèmes de montage, aussi bien dans la linéarité, la dynamique que la durée. Rien ne dure suffisamment mais du coup tout est long, dispaché, épileptique, empesé. Et puis j’ai un souci avec l’esthétique générale, sorte de mélange foiré entre Malick et Von Trier. Mais objectivement je pense que c’est tout de même assez bien fait car on évite les pièges béants du biopic sans toutefois échapper à une dimension in fine hyper classique. C’est tout de même bien mieux que ce que j’ai vu de Campion jusqu’à présent – A l’exception du très beau Top of the lake, je ne vois d’ailleurs pas comment elle pourrait faire mieux que ça.
JanosValuska
6
Écrit par

Créée

le 31 janv. 2015

Critique lue 506 fois

2 j'aime

JanosValuska

Écrit par

Critique lue 506 fois

2

D'autres avis sur Un ange à ma table

Un ange à ma table
lucasstagnette
8

Not a soul, but felt a ferver of the mad ; and play'd some tricks of desperation.

Second film de la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion, que je découvre à l'occasion, Un Ange à ma Table est à la base une mini-série en trois épisodes commandée par la TV nationale sur une...

le 26 sept. 2011

13 j'aime

2

Un ange à ma table
PierreAmo
10

Timide&pleine de complexes. La Néo-zélandaise qui gravit une colline et descendit une montagne

Un chef d'oeuvre sur la forme: quasi compréhensible sans dialogues (souvent mes films favoris).Et sur le fond: un biopic bourré d'infos tout en étant d'abord distrayant, captivant puis déchirant...

le 21 mars 2023

9 j'aime

4

Un ange à ma table
elfemere
8

Ode à la féminité

Jane Campion, je ne la connais pas beaucoup, juste deux courts-métrages vus récemment à la télévision et la série "Top of the Lake" que j'avais adoré. Donc, du peu que j'ai pu visionner jusque là, je...

le 13 mai 2014

8 j'aime

Du même critique

La Maison des bois
JanosValuska
10

My childhood.

J’ai cette belle sensation que le film ne me quittera jamais, qu’il est déjà bien ancré dans ma mémoire, que je me souviendrai de cette maison, ce village, ce petit garçon pour toujours. J’ai...

le 21 nov. 2014

32 j'aime

5

Titane
JanosValuska
5

The messy demon.

Quand Grave est sorti il y a quatre ans, ça m’avait enthousiasmé. Non pas que le film soit  parfait, loin de là, mais ça faisait tellement de bien de voir un premier film aussi intense...

le 24 juil. 2021

31 j'aime

5

Le Convoi de la peur
JanosValuska
10

Ensorcelés.

Il est certain que ce n’est pas le film qui me fera aimer Star Wars. Je n’ai jamais eu de grande estime pour la saga culte alors quand j’apprends que les deux films sont sortis en même temps en salle...

le 10 déc. 2013

28 j'aime

8