Golshifteh Farahani devient définitivement la tête pensante du cinéma oriental - prouvant une nouvelle fois son talent mais crispant aussi les surexploitations à son encontre sur des rôles de sujets maghrébins. Un divan à Tunis affronte donc le mélange entre des conservateurs à Tunis et ceux et celles qui prônent un progressisme face à l'arrivée d'une psychiatre dans cette ville.
Un parcours du combattant où malheureusement certains personnages (notamment les patients de Selma) ne conviennent pas pour créer une relation forte avec le public même si leurs personnages sont plutôt bien traités. A travers une comédie dramatique tout de même parfois légère et sans encombre, Un Divan à Tunis met aussi en avant l'affectif social d'une population, qui n'a pas toujours eu l'opportunité d'y rencontrer une psychiatre et qui dans certaines scènes de "consultation" ne comprennent pas toujours les codes. Plutôt bien tourné, le film avance mais a aussi trouvé une durée qui est parfaitement adaptée à la situation peu risquée du film (on joue presqu'un huis-clos).