Je suis faible, j'ai pleuré...
Adapté d'un livre best-seller, ce film raconte la rencontre d'un couple un 15 juillet 1988, puis continue de nous narrer leur vie tous les 15 juillet suivants, jusqu'à nos jours. Ils vont commencer à vouloir coucher ensemble en sortie de fac, pour finalement n'être "que" des meilleurs amis malgré de véritables intentions amoureuses. Ils ne se le diront pas et chacun de leur coté, ils vont faire leur vie. Se recroiseront, s'accrocheront toujours à l'autre en cas de coup dur. Pour au final, peut-être, craquer ?
La force de ce "Un Jour" est clairement son réalisme. Les situations sont sincères, le scénario est bien écrit et les personnages évoluent en toute logique. Beaucoup de belles choses leurs arrivent, pas mal de mauvaises aussi. Anne Hathaway n'en fait pas des tonnes (et du coup, elle y est talentueuse) alors que Jim Sturgess joue les gosses de riche avec pas mal d'efficacité. Les seconds rôles ne sont pas en reste. Bref, c'est vraiment un beau casting, sur une histoire bien conçue et sans clichés. Ce qui est clairement une qualité pour une romance, de nos jours.
Dommage que vingt minutes avant la fin, une situation débarque et chamboule toute la qualité narrative du film pour tomber clairement dans le déjà-vu, pour forcer le public à pleurer (de joie ou de peine, je ne vous dirais rien) devant ces protagonistes. Le film perd toute sa crédibilité, toute sa sincérité en une seule scène et ne sera pas sauvé par les vingt minutes restantes. Une très bonne romance suivie d'une très mauvaise conclusion qui va à l'encontre de tous les points positifs du film. Vraiment dommage !
Mais cela n'empêche en rien l'oeuvre de Lone Scherfig de proposer de très belles scènes et surtout beaucoup d'humour bien écrit tout au long de cette tranche de vie agréable à parcourir. J'aurais juste voulu y voir de la sincérité jusqu'au bout et non pas me retrouver hébété en me disant que finalement "c'est vrai, j'avais oublié, cela reste un film". Le retour à la réalité est violent et franchement frustrant. Reste que j'ai pleuré, faible que je suis...