J'ai bien aimé. C'est grave docteur ?
Plus sérieusement, habituellement ce genre de film à l'eau de rose m'emmerde au plus haut point s'il n'est pas un poil original, et je le zappe dès la première fausse note.
Or là, je dois l'avouer, j'ai tenu. Plus que ça, j'ai été séduit, captivé.
Captivé par cette paire d'acteurs dont le naturel illumine l'écran (Anne je t'aime), captivé par ces dialogues qui sonnent juste à chaque instant, captivé par ce montage chronologique un peu à la manière de "500 jours ensemble", captivé par l'ambiance années 90 si bien retranscrite par la réalisatrice, et enfin captivé par cette histoire d'amour impossible qui nous renvoie les meilleures émotions.
Le générique arrive, et nous sommes dans un état qui mêle à la fois joie, peine, rire, tristesse. Puis finalement la satisfaction reprend le dessus, conscient que l'on vient d'assister à un beau film.
Jamais tire-larmes, jamais pathétique, le long métrage tient sa force dans sa légèreté, dans cette insouciance dégagée par ses deux personnages (Anne, vraiment je t'aime), dans cette frustration de ne jamais voir leur bonheur s'accomplir.
Bref, un "Je t'aime moi non plus" qui parvient à éviter les gros clichés du genre ne peut pas être foncièrement mauvais.
Le seul reproche que je pourrais lui faire, c'est que le film aurait demandé à être plus concis. Il aurait certainement gagné en efficacité s'il n'avait pas tiré en longueur vers la fin (à vrai dire ça tourne un peu en rond dans les 10 dernières minutes alors qu'on a bien pigé le truc).
Ah si, et puis j'ai trouvé le rôle de Rafe Spall vraiment agaçant.
Même si j'ai préféré Une Éducation, le précédent film de Lone Scherfig, je ne vais pas faire la fine bouche : Un Jour est très plaisant dans l'ensemble et m'a touché (oui oui).