Le rire du diable

Le cinéma de Woody Allen est un monde que je n'ai pas vraiment côtoyé malgré toute ma curiosité. L'excellent Match Point me revient bien sûr en tête mais finalement ma culture Allen reste assez pauvre. Je pense que c'est lié au fait que malgré ma bonne volonté - sincère - ces films ne m'ont jamais assez intrigué pour me pousser dans une salle de cinéma (ironique quand des daubes de première catégorie y arrivent). Mais une petite avant première un lundi soir de doute alors même que mon existence s'écoule inexorablement teinté d'une mélancolie à vous déprimer un comique me paraissait de bonne augure surtout vu le film que j'avais choisi.

Et bien, ma foi, ce fut "sympathique". Si j'emploie ce mot teinté de condescendance, c'est pour exprimer une sensation mitigée.

Oui, le film est beau. Oui, Manhattan me manque aussi et à l'instar de notre jeune héros, New York sous la pluie et la grisaille me comble.

Le scénario vaut ce qu'il vaut mais le gros problème du film, c'est tout de même son casting. T Chalamet est comment dire... Horripilant ? Son sourire forcé pendant les 20 premières minutes a réveillé une envie de meutre tapie au fond de mon âme ; S Gomez est mignonne toute plein mais paraît fausse. E Fanning est pas mal du tout par contre. Le reste évolue sans coup d'éclat, aucun.

La force de son film c'est sa rapidité et son format court qui n'a pas le temps de nous soûler suffisamment. Néanmoins, je sentais bien être arrivé aux limites de ma résistance.

Ce film reste assez abscons et là où on peut voir du génie brut, j'y vois plus généralement de la fainéantise. Il n'empêche qu'on passe un bon moment.

Pour conclure, on gagnerait tous si notre cher réalisateur pouvait retrouver de son feu artistique car je le sens un peu en mode automatique.