Quand on veut conjurer le diable, on l'invite à sa table.

Un état second livre fiestas et corridas à un vieux soldat, éteint par le bonbon du soir.


Dix sept jours de beau temps en été rivalise en vain avec un soleil perpétuel ranimé au picon bière, sur une terre venteuse, n’offrant que la belote et le pastis comme chemin vers les étoiles.


Le jeune régénère le vieux, qui le temps d’une soirée, retrouve l’esprit de ses vingt ans voguant sur un Yang Tse Kiang devenu encore plus transcendant suite aux délires d'un éméché.


Deux générations, le temps d’une soirée, illuminent un ciel normand désespérément sombre.


Un comportement choisi, trop longtemps cumulé, s’applique au mépris d’une faune locale assoupie, ingurgitant du mauvais vin.


Le jeune s’entretient par le chagrin d’amour, pendant que l’ancien se régénère à l’écoute de ces férias incessantes contées par ce jeune père aux responsabilités embrumées par la fête.


Un singe en hiver sorte de Quai des brumes désopilant montre l’autochtone de base harassé par l’ennui et les vents incessants.


Bloqué par une mer omniprésente qu’il ne peut traverser, il ne survit que par un passé commémoratif, la cueillette du bigorneau et la déferlante estivale.


Un autochtone rivé à la taverne méfiant, revanchard, tristounet et peu bavard ressasse inlassablement sa médiocrité, sur un site désolé pendant que deux princes de la cuite se déchaînent lors d'une unique nuit de folie truffée de bons mots générant un orgasme de lumière temporaire avant de s’enfoncer dans un long hiver une fois leurs lucidités retrouvées.

convivio
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le 14 juil. 2018

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