On reste dans la lignée du précédent film, à savoir un scénario écrit avec les pieds donnant une succession d’invraisemblances, de personnages foireux et complètement inutiles, et de dialogues catastrophiques. Sans oublier bien sûr toutes les idées qui auraient pu être sympas mais même pas développées. Cependant, le film reste meilleur que les deux derniers : contrairement au Soulèvement des Lycans, il n’est pas d’une chianteur absolu et reste regardable ; et contrairement à Nouvelle Ère, il essaye de renouer avec l’esprit des premiers films, que ce soit l’ambiance visuelle ou même le climat global.
Et le goddess mode de Selene à la fin aura le mérite d’être quand même épique.
Mais bon, ce n’est pas suffisant pour le sauver complètement.
Le casting est globalement déplorable, à l’exception éventuelle de Kate Beckinsale qui continue à faire son job et qui le fait bien. Mais face à elle, c’est en perdition. Alors ouais, Charles Dance vient apporter sa touche perso, mais c’est à peine si on le voit. Theo James n’est déjà pas fameux mais doit composer avec un personnage écrit de façon désastreuse. Tobias Menzies a une absence totale de charisme, ce qui est problématique compte tenu de son rôle. Lara Pulver est désespérante, là aussi pas aidée par le personnage. Quant au reste, ce n’est pas fameux non plus.
C’est probablement sur l’aspect technique que le film s’en sort le mieux, même si ça reste quand même plutôt moyen. Musique d’ambiance à peine marquante. Effets spéciaux en progrès par rapport aux précédents films mais qui restent quand même très bof. Mise en scène qui fait le taff, avec peut-être 2-3 plans sympas sur l’ensemble. Décors en revanche plutôt chouettes, nous faisant découvrir des nouveaux coins.
Bref, Underworld : Blood Wars est sans doute le meilleur de la franchise depuis un bon moment, mais reste quand même bien en-dessous des deux premiers films. Il propose quelques trucs sympa, mais le scénario est globalement trop mauvais pour être vraiment sauvé.
Et puis, ils ont quand même réussi à nous faire un cliffangher, appelant un sixième épisode, qui ne fonctionne pas.
C’est triste.