Rien à reprocher à l'actrice qui joue de manière aussi délicate que très juste son personnage de femme trans (pas encore arrivée au terme de sa transformation) rejetée même avec dégoût par l'entourage de celui, en l'occurrence une famille bourgeoise, qu'elle aimait et qui vient de mourir.
La réalisation a été saluée comme un événement en soi étant donné que la comédienne chilienne, Daniela Vega, qui joue le personnage principal de Marina, est une actrice transgenre. A ce niveau là, il faut convenir que la représentation des acteurs transgenres n'en est qu'à son balbutiement.
Cela étant dit, on ne sait pas quelle direction exacte veut prendre l'histoire. On ne sort guère du schéma opposant son combat solitaire à une intolérance généralisée.
Je m'attendais certainement à un scénario moins "plat" dans la mesure où Marina, tout au long du film, n’échappe pas à sa condition de victime. Elle n’est représentée qu’à travers le ”regard” des autres qui en l’occurrence , la nient complètement. J'ai trouvé que c'était quand même particulièrement "blessant" étant donné que le film ne la montre jamais pouvant tout simplement s’affirmer en tant d’individu. De plus, j'ai été déçue car le rythme est particulièrement lent et je me suis finalement surtout ennuyée, d'où ma note.