Jouissif serait le seul mot qui me vient à l'esprit pour décrire ce film.
Une nuit en enfer (ou From dusk till dawn, je préfère le titre américain) débute donc comme un sympathique buddy movie, avec un Clooney exellent et un Tarantino très convaincant dans son rôle de psychopathe pervers (j'aime d'ailleurs à croire que l'attirance de son personnage pour les pieds des jeunes filles est une référence au cinéma du réalisateur). Le style de l'histoire semble vu et revu, mais la mise en scène est bien là et ne manque pas d'imagination, je pense par exemple à la scène où Clooney découvre le cadavre de la secrétaire, qui est bien réussie, et surtout qui parvient à dépasser le attentes du spectateur.
C'est environ à la moitié que le film devient réellement jouissif... Il te prend par derrière, t'attrape et te tient cloué devant cette avalanche de sang, de morts, de cadavres déchiquetés, et pourtant tout semble si faux.. C'est cette esthétique "plastique" (je parle des cadavres) qui donne au film cette consistance si particulière, et qui le rend à la fois si gore et si drôle... On tombe dans une sorte de Bad Taste de Peter Jackson, mais en version mexicaine, et avec Danny Trejo..
Je n'en dirai pas plus, car, bien que je trouve habituellement les préoccupations sur les spoilers plutôt futiles, ici tout l'intérêt se trouve dans la surprise, tout sort de nulle part, te prend et t'emmène, pour ton plus grand bien... (si si, promis)