Sous une photographie léchée, "Une sirène à Paris" dépeint l'histoire d'amour impossible entre un humain et une sirène. Cette dernière est très surprise de voir que sa voix enchanteresse n'a aucune emprise sur le jeune homme (qui ne succombe pas de douleur) et se laisse peu à peu aller à un jeu de séduction.
Le long-métrage enchaîne pendant 1h40 les scènes mièvres, les personnages caricaturaux faussement attachants, et le portrait d'un Paris romantique... Parmi les clichés rocambolesques, on notera les larmes de tristesse "serties d'or et de diamant" servant au rachat du cabaret croulant au bord de la faillite, l'absence totale de surprise des gens à la vue d'une sirène se baladant dans un tuk-tuk mais aussi et SURTOUT, la médecin revancharde qui se transforme en détective hors-pair, pénétrant dans les domiciles à la recherche d'indices et traquant sa proie via la radio du FBI? Pour accompagner ces scènes fades et surjouées, portées par des marionnettes insipides, rien de tel que des petits airs d'harmonica et des reprises ratées de l'Hymne à l'Amour...
Le film aspire à un récit onirique, qui transporterait le téléspectateur dans les profondeurs des abysses, tente de faire naître une idylle entre deux êtres aux liens impossibles; en réalité, il dresse une trame simpliste, qui manque de panache, avec des acteurs caricaturaux portant un texte alambiqué et une bande son pas transcendante : telle est la formule ratée utilisée par "Une sirène à Paris"... A éviter.