Début de la décénnie: Malick signe son grand retour au cinéma avec Tree of Life et inaugure
un cycle de films qui vont éclater les structures narratives classique au profit d'un récit polyphonique et "liquide", où le dialogue n'est qu'intérieur. A la porte de 2020 et 4 films plus tard, on est surpris de voir et d'entendre les personnages discuter dans le même plan, et de constater que l'histoire suivra une struture presque classique. Alors dans l'éxécution, c'est clairement un chef d'oeuvre, tant dans la perfection de chaque plan que dans l'effort de reconstitution, qui va chercher dans les moindre détails de quoi rendre vivant un petit village autrichien de 1940 et ses habitants. Et puis cette histoire est impressionnante et Malick semble vouloir utiliser sa poésie pour nous alerter des dangers de la montée du fascisme en créant un miroir de nos sociétés. Le parcours est sublime et touche à la grâce. Il est juste dommage que dans son obsession de la figure christique et du martyr, il s'enfonce dans son dernier tiers dans un pathos un peu trop appuyé. Reste a plus belle association de la musique et des images vue cette année au cinéma. Et cette si belle manière de rapporter l'épopée à l'échelle des petites gens ...