Luc Devereaux (JCVD), est mort au Vietnam, mais il est ressuscité comme super-soldat dans un programme gouvernemental secret et indépendant du Pentagone mais très médiatisé —oui, c’est idiot—. Son ancien sergent psychopathe aussi. Et ils retrouvent leurs souvenirs, avant de se bastonner. Ça va pas plus loin.
Universal Soldier marque un tournant dans la carrière de Roland Emmerich, car c’est son premier film hollywoodien. On y retrouve certains gimmicks classiques du réalisateur, comme sa fascination pour l’armée américaine ou les corps d’hommes très musclés parfois hypersexualisés —Emmerich est un gay revendiqué et il en a pas mal profité pour se rincer l’oeil sur le fessier de Van Damme—. D’autres, comme sa passion pour la démesure et les films catastrophes, ne se manifesteront que plus tard, peut-être à cause du budget encore —très relativement— modeste du film, 23 millions de dollars (23 millions ! Terminator a coûté presque quatre fois moins, Robocop, deux fois moins ! On se fout de qui, ici ?!).
Pas d'excuse. Si Emmerich est souvent décrié pour ses films débiles, ils sont le plus souvent divertissants. Universal Soldier est malheureusement très loin de remplir le contrat de ce côté.
L’histoire —un mix insipide de Robocop et Terminator— ne tient pas debout. Les acteurs sont à la ramasse —mis à part le premier rôle féminin Ally Walker et JCVD si on est sensible à son capital sympathie—. L’éclairage de nuit est aux fraises. Les costumes et maquillages font presque amateur. Et surtout : on s’ennuie ! Bon dieu, ce que l’on peut s’ennuyer ! Prévisible, sans enjeu, avec un rythme mou et des scènes d’actions pas terribles… J’ai fini par faire autre chose, jetant un coup d’oeil désabusé au film toutes les dix minutes sans jamais la sensation d’avoir raté quoi que ce soit.
Bref, Universal Soldier est un navet que rien ne vient sauver, pas même ma sympathie pour Van Damme. Même pour une "série B". On préférera les originaux à la pâle copie : Terminator et Robocop.