Lors d'une discussion avec un ami, Ari FOLMAN, le réalisateur, se rends compte qu'il n'a plus aucun souvenir de l’opération "Paix en Galilée" effectuée 24 ans plus tôt en 1982 par l'armée israélienne au sein de laquelle il effectuait son service militaire.
Ce film d'animation est un long et douloureux voyage au cœur de la mémoire, l’opération, officiellement achevée le 31 aout débouchera sur le massacre de Sabra et Chatila fin septembre.
Le début du film est assez hermétique et pas très engageant, en effet, les couleurs ocre, le dessin, l'animation, le rythme et les dialogues (en VOST) ne donnent pas spontanément envie d'en savoir plus. Puis, petit a petit, on sent que tout les protagonistes, et surtout le principal, ont un problème de mémoire, d'oubli, de confusions et d'une forme de délire sur les souvenirs de cette période, et qu'ils en souffrent. Toute cette confusion est illustrée a l'aide des plans, de la musique, souvent en décalage avec les images et/ou le contexte et l’accélération de l’arrière plan par rapport au sujet central.
On sent un malaise qui finira par se concrétisé dans le dernier tiers du film avec le massacre et son déroulement, expliquant les souvenirs refoulés du "héro", mais aussi ceux des individus qu'il a interviewé, ils ont tous vécu un traumatisme durant cette guerre.
D'un accès un peu ardu, ce film doit être vu car il a au moins deux mérites : il n’hésite pas a parler des traumatismes de la guerre, en général, et ceux liés aux jeunes soldats effectuant leurs services militaire en particulier, et enfin, le réalisateur pointe surtout du doigt, et dénonce, un conflit voulu par son propre pays pour y installer son homme de confiance et la complicité de ses dirigeants dans un massacre dont le seul but est d'assouvir la vengeance de leurs alliés du moment.