Vampirella
Vampirella

Film DTV (direct-to-video) de Jim Wynorski (1996)

Une piètre adaptation, très nanardesque, mal réalisée, mal jouée & bourrée d’incohérences

Vampirella (1996) est l’adaptation du comic-book éponyme de Forrest J Ackerman et Trina Robbins. Sauf que… cette adaptation est (entre-autre) produite par le spécialiste de la Série B à petit budget, à savoir Roger Corman et à la réalisation, on retrouve Jim Wynorski, qui de son côté, ne brille pas par ses réalisations, qui enchaîne frénétiquement les navets, de Shockwave (2006) à Piraconda (2012) ou encore CobraGator (2018). Avec une centaine de films à son actif, rares sont ceux qui vaillent le détour, en dehors de son tout premier film (The Lost Empire - 1984) et sa comédie science-fictionnelle (Le Vampire de l’espace - 1988).


On ne pouvait donc pas faire les innocents en découvrant cette adaptation. On savait pertinemment qu’elle serait ratée ou alors très décevante, à partir du moment où ni la production et encore moins le réalisateur, n’ont les épaules pour mettre en scène l’adaptation d’un tel comic-book.


Le film narre l’histoire de Vampirella, un vampire sexy qui quitte sa planète Drakulon (ne riez pas) pour se rendre sur Terre afin de venger la mort de son père. Sauf que cette dernière a entre-temps échoué sur Mars et a dû attendre plusieurs siècles qu’on vienne la chercher (elle a profité d’une expédition de la Nasa pour arriver sur Terre clandestinement). Ne dit-on pas que « la vengeance est un plat qui se mange froid » ? Ça tombe bien, après avoir patienter pendant des siècles, Vampirella va enfin pouvoir affronter son pire ennemi, aidé par Adam Van Helsing.


On ne va pas se mentir, le pitch de départ est assez con mais en même temps, on ne s’attendait pas non plus à des miracles. Par contre, on ne boude pas notre plaisir de voir (l’ex-mannequin) Talisa Soto (28ans lors du tournage) en petite tenue pendant les 80min que dure le film. En effet, la tenue de notre super héroïne se résume à un soutif et une culotte rouge ! (une tenue bien plus soft que dans le comic-book qui se résumait à trois bouts de ficelles, façon "monokini de Borat", entre provocation et érotisme). A titre de comparaison, Lynda Carter qui incarnait Wonder Woman dans la série télévisée (1975/1979) paraissait bien plus habillée ! Vampirella ressemble à une parodie porno dont son héroïne serait attifée comme une prostituée.


Est-ce que Jim Wynorski avait un cahier des charges à suivre à la lettre en réalisant ce nanar ? C’est la question qui nous taraude à la vue de tout ce que l’on a eu droit, entre les bad guys grimés en fétichistes avec leurs combinaisons en vinyle (notamment Demos, le bras droit de Vlad) ou encore Roger Daltrey (qui interprète Vlad, le meurtrier du père de Vampirella). Ce dernier est déguisé en chanteur de rock (quoi de plus normal quand on sait qu’il fait partie du groupe "The Who") affublé d’une coupe mulet latérale(!).


Le manque de budget quant à lui se fait ressentir tout au long du film. On a droit à de longs tunnels de dialogues et de rares scènes d’actions torchées à la va-vite (et une grotesque poursuite en voitures). Les séquences censées se passer à Sao Paulo au Brésil ont en réalité été tournées au Mexique (il n’y a qu’à voir l’architecture des bâtiments pour s’en rendre compte).


Quant aux acteurs, l’ensemble de la distribution cabotine quand tout simplement, ils ne sont pas en train de feuler comme des chats en exhibant leurs canines de suceurs de sang (ridicule). Le pire revient bien évidemment aux acteurs principaux, entre Roger Daltrey et sa queue de rat derrière la tête et la ravissante Talisa Soto, inexpressive au possible…


Au final, on se retrouve devant une piètre adaptation, plus nanardesque qu’autre chose, car mal réalisée, mal jouée, bourrée d’incohérences et dont l’absence flagrante de moyen saute aux yeux.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER

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