Van Helsing, c'est un film qui commence vraiment bien, avec une tonne de référence à des films d'horreur classique dans un noir et blanc sur-contrasté du meilleur mauvais goût. Et c'est dommage parce que ce sont les dix premières minutes du film, et qu'il en reste 120 à tirer.
Van Helsing fait parti de cette décennie maudite, avec un Hugh Jackman qui se transformera en Wolverine et une Kate Beckinsale… Que fais-tu là Kate ? Pourquoi ce faux accent nasillard ?
Décennie maudite, disais-je, où la 3D était une nouvelle technologie tellement moderne et tellement cool qu'il fallait l'utiliser tout le temps, sur tout, avec tout ce qu'on peut imaginer de pire comme combat de créature moche en 3D bien mou et comme transformation ratées. Rétrospectivement je suis très heureux que des effets pratiques soient revenus dans le jeu.
Pourrait-on dire pour autant que le film est aussi raté qu'un Dracula 2000 ?
Et bien pas vraiment.
On appréciera son conte gothique qui nous ressort à l'envie tout les meilleurs monstres de la Universal un peu en vrac avec toute la générosité d'une série B qui se vend comme un film à gros budget. Les acteurs cabotinent à mort, ça parle de destin et de remettre Dieu à sa place… Cela pourrait être réjouissant.
Sauf que ce film est une montagne russe : entre deux moments confinant au sublime pour l'amateur du genre, le film enchaîne des plans inutiles, des longueurs (130 minutes quoi), des tentatives d'exposition plus que maladroite, des procédés scénaristiques encore davantage moisi et une morale qui m'a donné envie de rire en vomissant. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé, mais c'est vachement dur.