Malgré un a priori très défavorable (l'adaptation aseptisée par un nabab d'Hollywood d'un film européen à petit budget, tout cela pour les beaux yeux de son ibère de dulcinée, c'est dire...!), l'empathie que le "gentil" Cameron Crowe réussit - comme dans tous ses films - à créer avec les personnages rend ce "Vanilla Sky" largement regardable. On peut toutefois regretter ce qu'un Cronenberg aurait pu faire à partir du scénario diabolique d'Amenabar, car à vouloir rendre le film plus explicite - le pire travers du cinéma hollywoodien - les adaptateurs n'ont fait qu'en rendre la facination plus évanescente. [Critique écrite en 2002]