A Los Angeles, une employée de galerie d'art découvre chez un voisin décédé une impressionnante collection de peintures. Elle va trouver là l'opportunité de secouer son environnement tout en s'enrichissant, sans se douter qu'elle va aussi libérer une force surnaturelle... On attendait le travail de réalisateur de Dan Gilroy au tournant après "Nightcrawler", thriller noir mordant sur le journalisme crapuleux. Cette fois, Gilroy s'attaque au milieu de l'art contemporain huppé, et tire sur tout ce qui bouge : artistes imbus d'eux-mêmes, critiques arrogants et tout-puissants, galeristes aux dents longues, et bien sûr, spéculations, prétentions et conflits d'intérêts à tous les étages.
Le problème est que cette critique est assez superficielle. D'autant plus que l'intrigue n'a pas grand intérêt, se contentant se nous faire suivre une série de situations tournant en rond, avec en toile de fond des meurtres qui n'ont pas vraiment d'enjeu, aucun personnage n'étant ni attachant ni essentiel au scénario. Par ailleurs, Gilroy semble ne pas vraiment savoir sur quel pied danser, entre des séquences horrifiques certes réussies, mais perdues au milieu de ce qui ressemble à un drame cynique qui ne fait mouche que quelque fois. Saluons tout de même la performance des acteurs, et notamment de Jake Gyllenhaal, qui semble beaucoup s'amuser en critique perché, craint et redouté.