Vous aimez Terminator ? Vous aimez Titanic ? On a trouvé ce qu'il vous faut !

Vous aimez Titanic ? Vous aimez Terminator ? Vous aimez Aliens ? Vous aimez le côté nanar d’Un cri dans l’océan ? J’ai le bestiau qui va vous faire rêver : Virus. Un blockbuster complètement nase qui lorgne vers beaucoup de choses que les fans d’horreurs et d’action 90’s aiment, sauf que le côté nanar plombe un peu le tout. Transpirant le manque d’originalité et l’envie d’en mettre plein la vue, le film crée un état bizarre chez le spectateur, partagé entre la mécanique ultra prévisible du récit et la générosité constante des effets spéciaux.


A titre personnel, j’ai pris un malin plaisir à voir Un cri dans l’océan, sorte d’actionner monstrueux complètement coulé par son côté années 90 qui l’empêche totalement de viser plus haut que la pocharde gentiment gore et décomplexée que promettait l’affiche. Et bien Virus, c’est la même chose, en bien plus lourd. Bénéficiant d’un budget très confortable, le film s’appuie en majorité sur des effets spéciaux en dur, ce qui nous permet de voir des concepts robotiques plutôt séduisants, et qui demeurent encore à ce jour les plus beaux robots tueurs que j’ai pu voir sévir dans une série B. Car on est bien dans ce registre malgré le budget. Avec un usage constant de l’humour et de tous les tics du cinéma divertissant des années 90 (faire répéter 3 fois la même chose quand les personnages prennent une décision par exemple), le projet annihile totalement toute dimension horrifique qui aurait pu éloigner le grand public. Et pourtant, c’est pas faute d’essayer. Avec des cyborgs complètement dégueu utilisant des morceaux de cadavres et les rapiéçant en mode travail à la chaine, on a affaire à de belles scènes gores interdites aux moins de 18 ans, sans que celle-ci viennent heurter le moins du monde nos rétines. Autre poid mort du projet : les personnages. Je suis partagé entre la fascination et l’atterrement devant le cabotinage de tout le casting. Entre Jamie Lee Curtis qui se prend pour Sigourney Weaver, Donald Sutherland qui en fait des tonnes pour montrer qu’il tient au pognon, le black qui pète un câble et qui devient une sorte de Rambo du pauvre en 10 bonnes minutes… Un véritable vent de folie souffle sur ce bateau, qui brule ses cartouches à bonne allure (à vrais dire, la première partie du récit pourrait même paraître efficace, ménageant le suspense en nous faisant évoluer dans un vaisseau saboté dont tous les occupants ont disparus (quoique c'est long quand même avec tous ces dialogues de remplissages absolument nuls "Hey les mecs ! Je la sens pas moi cette combine !")). Mais dès que les robots sont en vue, on est en mode nanardeur qui s’extasie de voir d’aussi belles machines aussi mal utilisées. Histoire sans surprise, conclusion attendue, rien ne vient sauver Virus du fléau de la médiocrité, si ce n’est le design de ses monstres d’acier. C’est bien peu, mais impossible de résister au charme d’un tel projet, autant pour le gore excessif que pour son absence totale d’intérêt autre que la satisfaction de voir des robots vénères verser du sang. Une sorte de Hardware à grande échelle, mais en pas effrayant, sans esthétique et d'une putasserie assez violente.

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le 5 déc. 2015

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Voracinéphile

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