Vive la France par Pascoul Relléguic

Tiens, j'avais oublié de parler de celui-ci (quel dommage). On se préparait donc à une merde, ce que le film est, mais il faut lui reconnaitre une saveur différente de celle attendue. J'ai en effet été étonné de la pauvreté en gags. Là où une comédie prout prout habituelle désole avec ses gags pas drôles mais identifiables, Vive la France prend le pari de n'en offrir quasiment aucun. Ou bien il aurait fallu inclure des rires enregistrés pour nous aider un peu. A la rigueur, j'ai bien compris le gag du chirurgien qui se trompe de patient, mais parce que les Inconnus ont fait le même il y a plus de 20 ans.

On a donc droit à la tournée de la France par nos deux "comiques" talmoudes dont l'objectif est un attentat suicide sur la tour Eiffel. L'ambiance initiale est une franche repompe de Borat que ç'en est même gênant. Le reste du film s'en détache un peu pour se contenter de son unique idée scénaristique : où qu'aillent les moustachus, ils tombent sur des gens qui ne se considèrent pas en France. Bon, autant on peut y croire lorsqu'il s'agit de Marseillais ou de Corses, autant j'ai jamais entendu un mec du Sud-Ouest ou un Parisien avoir des velléités autonomistes. Au fil de leur périple, ô originalité, ils vont se prendre d'affection pour la culture française et les valeurs qui sont les nôtres. Et je ne sais pas comment ils font car le film dépeint les Français comme des gros connards ; à part le Sud-Ouest où on baffre du cassoulet, du foie gras, des magrets et du vin hors de prix à tous les repas (et où on trouve le seul passage qui m'a fait marrer, un gag visuel avec le rugby), toutes les autres régions sont composées d'abrutis loco-chauvins qui se montrent rapidement agressifs envers les pas comme eux.

Reconnaissons à Mickael Youn d'éviter d'en faire trop dans l'acting, même si cela ne sauve pas son film d'un énième naufrage (une filmographie maudite). Quant à José Garcia, je ne comprends même pas qu'il soit allé se fourvoyer là-dedans, car rien que sur le papier, on devait bien sentir la nullité du truc. Une dette à éponger envers Youn ? Ah oui, y'a aussi la femme de Youn qui joue très mal la journaliste droit-de-l'hommiste et tellement engagée dans sa cause qu'elle fait découvrir une autre spécialité de chez nous : le ménage à trois (moment d'incrédulité complète).

Donc, c'était nul. Mais cela méritait d'être bien dit.