Wall-E
7.7
Wall-E

Long-métrage d'animation de Andrew Stanton (2008)

La quasi-perfection de l'animation moderne

Quantième Art


J'ai vu WALL-E pour la première fois enfant, et pour la sixième fois ce jour. C'est un film que j'ai toujours adoré pour des raisons qui ont continuellement évolué, et je pense que cela illustre excellemment qu'il s'agit d'un film s'adressant aux petits comme aux grands, quoique les grands seront plus gênés d'y voir ce qui s'adresse aux petits que l'inverse. Ce n'est pas tout à fait bien équilibré mais il y a cent fois de quoi compenser. Il me transporte tellement encore aujourd’hui que j'ai eu du mal à être complètement critique. Mais ce n'est pas grave puisque je n'ai rien de mal à dire dessus.


WALL-E n'est pas qu'un gentil film d'animation à vocation écologique. C'est surtout un film qui se sert de l'animation pour se débarrasser intelligemment de ce qu'elle rend facultatif. La rigueur graphique, par exemple, ou bien la cohérence scientifique (si on voulait chipoter, peut-être que le son dans l'espace est employé avec trop d'importance pour être réaliste, quand d'autres films, par respect pour cette impossibilité, sont un peu plus prudes à cet égard). Et cela ne l'empêche pas de remplir son univers d'intelligence et d'ambiance. Ah, l'ambiance ! Ces bruitages, ces voix. Cette version française dégueulasse dont j'ai finalement pu me passer.


Clairement, WALL-E est un robot attachant, programmé pour plaire à tout le monde sans ennuyer personne, intégré avec un véritable souci du message dans des revendications diverses, d'un peu usées à complètement terrifiantes de lucidité. Il faut espérer qu'on ne finisse pas par converser par écran interposé dans toutes conditions, tellement absorbés qu'on en oublierait le monde autour tout entier. Quoique, ils n'ont pas l'air malheureux, ces gens. Si c'est contre-nature, est-ce pour autant une menace ? Que de belles questions pour un "simple film d'animation".


Malgré une légère perte de vitesse pendant une vingtaine de minutes dans la deuxième moitié de l'œuvre, où tout s'agite avec une certaine inanité autour d'un méchant sous-exploité pour autant qu'il est employé dans une optique manichéenne très disneyenne, WALL-E est un des meilleurs films d'animation qu'il m'ait été donnés de voir, devant Ratatouille.

EowynCwper
9
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le 23 avr. 2018

Critique lue 134 fois

Eowyn Cwper

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