Arms and the Dudes

Définitivement, Todd Philipps est l'un de mes réalisateurs favoris. A chaque film, il m'enthousiasme davantage.
Mais "War Dogs" s'éloigne un peu de ce qu'il a l'habitude de faire. Certes, le film est étiqueté "comédie" en plus de "drame" ce qui n'est pas illogique puisqu'il est assez drôle, mais cette fois-ci, le sujet traité est tout de même assez sérieux : le trafic légal d'armes.
Grâce à une véritable identité visuelle, le choix d'acteurs issus de films grand public et le traitement assez léger du thème, Todd Philipps parvient à faire passer son message sans pour autant plomber le moral des spectateurs.

Ainsi, on nous conte l'histoire vraie de deux copains d'enfance qui répondent à des appels d'offre du Pentagone concernant des armes et qui décrochent certains de ces contrats dont un gigantesque. Les scénaristes se sont basés sur un article paru dans le New York Times de Guy Lawson intitulé "Arms and the Dudes". On peut donc se dire que le film se base sur un écrit assez neutre et documenté (on aurait pu avoir plus de doutes s'il s'agissait des mémoires d'un seul des compères comme le laisserait pourtant entendre le choix de présenter les faits au travers des yeux de David Packouz).
Personnellement, j'ai beaucoup accroché à cette histoire qui, sans être rocambolesque, réserve pas mal d'action et de rebondissements.

Il faut dire que le choix des acteurs n'est peut-être pas pour rien là dedans. Tout d'abord, Miles Teller est toujours aussi impressionnant. On n'a très certainement pas fini d'entendre parler de lui. Ensuite, Bradley Cooper en rôle secondaire apparaîtrait presque comme un clin d'oeil à un de ses réalisateurs fétiches s'il n'avait pas autant enfilé les habits de son personnage.
Enfin, Jonah Hill. Je l'avais découvert il y a des années au travers des comédies qu'il tournait et que j'adorais. J'ai découvert une autre facette de sa personnalité en 2011 avec "Le Stratège" où il montrait qu'il était capable de jouer aussi une partition dramatique. Avec "War Dogs", il concilie ces deux facettes au sein d'un seul film. Cela prouve donc qu'il a passé un nouveau palier dans sa maturité d'acteur et je pense que, au même titre que Miles Teller, on peut en attendre encore plus pour la suite.

Ainsi, on a une bonne histoire, un casting très convaincant et une identité visuelle forte. Je ne vois pas que demander de plus !