Welcome to Jurassic Park... Uh, wait, non, on avait pas la thune, alors on a fait c'qu'on a pu...

Vous vous souvenez de ma critique du 1er Warlock?
Evidemment que vous vous en souvenez, car vous ne ratez aucune de mes critiques!


Cours de rattrapage pour les retardataires, la critique du 1er Warlock


Et bien désormais, nous avons franchi un point de non retour: celui de l'avènement des effets numériques avec des oeuvres comme Terminator 2 (le film le + cher de son temps), le cobaye (tellement médiocre que Stephen King avait exigé que son nom soit retiré de l'affiche, un "Crossed" de Karim Debbache y était il me semble consacré), et surtout Jurassic Park avec ses dinosaures aux rendus photoréalistes époustouflants...


Mais est-ce que vous vous souvenez de l'époque qui a suivi? Celle où TOUT LE MONDE voulait mettre des images de synthèse dans ses films pour faire comme Cameron et Spielberg, même quand ça n'était absolument pas justifié, et tant pis si ça rendait tout pourri, parce que ça donnait l'impression qu'on avait de la thune, qu'on était à la pointe de la technologie?


Et bien c'est à cette période précise que Warlock 2: The Armageddon pointe le bout de son nez!


Au programme: des objets de la vie quotidienne en 3d (pourquoi utiliser une véritable balle de baseball quand on peut en faire une toute naze en images de synthèse?), du morphing (le clip de Michael Jackson Black or White est passé par là) et du green screen!


Comme son prédécesseur, ce Warlock 2 reste un reflet assez savoureux de son époque, celle où les mecs des effets spéciaux commençaient à abandonner les animatroniques, les effets pratiques et le stop motion pour bosser sur des pentium 1 et des programmes de 3D bricolés maison... Photoshop avait 3 ans, les mecs!


Le film n'en est pas pour autant dégueulasse, il reste un bon gros plaisir coupable bourré d'incohérences ou de scènes risibles, comme:


La prostipute qui demande au Warlock si elle est bien coiffée, et ce dernier pète une durite et la scalpe en lui criant "tu voulais les voir, les voilà tes cheveux!"


Ou cette scène du héros qui arrive en bon samaritain, plein d'arrogance avec ses pouvoirs fraîchement acquis pour défier le Warlock, et qui se fait rembarrer en 2s chrono, à 2 doigts d'y rester.


Et surtout ce finish, que je ne spoilerai pas même entre ces balises pour vous inciter à voir le film, juste WHY? Comment ça marche?


Autre "détail", cette fois côté réalisation, le film possède 2-3 plans carrément WTF, ça sent l'improvisation ou, au contraire, le truc mûrement réfléchi qui rendait super bien dans la tête du réal' et sur le papier, mais qui fait carrément tâche au milieu du reste une fois qu'on attaque la pratique:
Des extrêmes gros plans excentrés pour que l'on puisse voir ce qui se passe derrière et qui font, là encore, très 1993. Une réalisation digne des oeuvres vidéoludiques de l'époque bourrées de cinématiques avec de véritables acteurs, comme, au pif, les Wing Commander ou Phantasmagoria.


L'un de ces dits plans, directement tiré du film, si vous voulez vous gâcher la "surprise ou que vous avez peur de les rater, mais ça m'étonnerait vu comme la réalisation insiste dessus"


Sans les avoir analysés, dans le feu de l'action, il est possible qu'il s'agisse en fait de plans composites, la superposition de 2 plans distincts charcutés au cutter... Et ça débarque sans prévenir pour donner un petit cachet film expérimental et hallucinogène de jeune réal' à la "vice et versa", mais pas celui de chez Disney...


Vice et Versa originel


Bref, autant le premier Warlock s'en sortait relativement avec les honneurs dans le paysage de 1989, autant celui-ci est assez hilarant.
Ce film, c'est un peu comme acheter un ordinateur en 1993, on le payait 10 000 balles, et en 3 mois, il était totalement obsolète, plus rien ne tournait dessus.
Une oeuvre qui a le cul entre 2 chaises, rêvant désespérément d'utiliser les nouvelles technologies des plus grands, mais n'en ayant pas nécessairement les moyens ou les compétences... Quoique, rien que modéliser une balle de baseball et l'animer, ça devait coûter un oeil et un poumon, à l'époque... Les 3 millions de dollars de budget ont presque dû y passer!


Un film qui pourrait aisément se retrouver dans les émissions du net dans lesquelles des critiques amateurs tâclent des daubes, comme le Nostalgia Critic ou chez Karim Debbache.


À voir, pour les fans du genre et les nostalgiques, ça reste assez divertissant.


Il en reste encore un, sorti en 1999, mais celui-ci n'aura plus vraiment l'excuse d'être sorti au pire moment, en pleine période de transition... La critique de ce dernier opus (s'il y a quelque chose à en dire) risque d'être impitoyable, ça va trancher, chérie!

AldoFdnc
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le 25 mars 2016

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AldoFdnc

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