Welcome to New York par Quintin Leneveu
En adaptant, librement, l'affaire DSK, aussi peu de temps après quelle ai eu lieu, Ferrara prend des risques. Le premier est de s'attirer les foudres des personnes concerné. Fait. Le second est de tourner un film rapidement, afin que celui-ci sortent alors que l'affaire est encore fraîche dans les mémoires. Fait. Si le premier ne porte pas préjudice au film, au contraire, ce n'est pas la même histoire pour le second. En effet, Ferrara ne semble pas avoir poussé ses recherches plus loin que la plupart des reportages racoleur et livre un film n'approfondissant jamais l'affaire ou les personnages. Ainsi, le résultat final se rapproche plus de la parodie, faisant de Strauss-Kahn, ou plutot Devereaux, un monstre assoifé de sexe, limité et agressif, enchaînant les putes et les agressions sexuelles. Ainsi, Ferrara pousse la provoc trop loin pour que le sexe soit le vrai moteur du film, ou en tout cas l'un des éléments majeurs, d'un point de vue scénaristiques. Il suffit de voir la première demi heure du film pour constater cet état de fait : du cul, du cul et du cul. Le scénario ne décolle qu'a la 32ème minutes mais ne parvient jamais a intéresser ou captivé. Coté mise en scène, on pourrait admirer l’économie de Ferrara si celle-ci regorger d'idée. Malheureusement, ce n'est pas le cas et aucun plan, aucune scène, ne vient sortir le film de sa platitude.
Coté acteur, Depardieu en fait des tonnes, exagérant le coté pervers du personnages. Le résultat oscille entre le convaincant et l'affligeant mais reste dans l'ensemble plutôt correct.
On retiendra tout de même quelque bon point, tel cette mise en abîme ouvrant le film, le choix de Jacqueline Bisset, la recherche de l'exactitude dans les décors,...
Au final, "Welcome to New-York" est un film très décevant, visant avant tout a provoqué pour faire parler de lui. C'est dommage de la part de Ferrara qui nous a, à de nombreuses occasions, prouvés son talent.