While We’re Young par Stanleywhite

On reproche souvent à Noah Baumbach, considéré hâtivement comme une sorte de nouveau Woody Allen, de ne s’adresser qu’à un public citadin et bobo. Pourtant, au-delà de ces raccourcis, ses chroniques new-yorkaises m’apparaissent souvent plus universelles qu’elles n’y paraissent. « While we’re young » est un joli et très juste portrait d’une génération de quadra hantée par le temps qui passe et par une jeunesse si loin et si proche à la fois. Baumbach leur tend un miroir tendre et malin, se moquant gentiment des premiers troubles liés à l’âge ( la vue qui baisse, la douleur aux efforts physiques, ..) ou opposant dans une même séquence le couple Ben Stiller-Naomi Watts rivé sur ses joujoux technologiques avec le jeune couple Adam Driver-Amanda Seyfried redécouvrant les vinyls, les jeux de société,…
Il est intéressant de retrouver Ben Stiller dans un rôle beaucoup plus sobre et nuancé que d’habitude. Naomi Watts porte quant à elle une quarantaine rayonnante et est toujours aussi touchante.
Seuls reproches : Adam Driver ( mais c’est aussi le rôle qui veut cela) difficilement supportable en tête à claques arriviste, et une fin un peu trop guimauve (éloignée pour le coup des désenchantements alleniens…)