La souffrance est une alliée précieuse à la création... on n'avait pas attendu "Wiplash" (le film) pour en être convaincu ! Faut-il pour autant former les musiciens à l'école militaire ?! ou à l'Université du S.M ?!
Et le Jazz, est-ce réellement cette "musique" que l'on emmène sous le bras, écrite sur d'inévitables partitions (et qu'en leur absence le "musicien" s'en retrouve incapable de suivre!)?
Est-ce réellement ces imbuvables solos (oui, soli, bon..) où l'on tire au max la couette à soi?!
A un moment du film, on peut lire "les mauvais batteurs se retrouvent dans les groupes de Rock"... Parce que manu katché est un mauvais batteur peut-être? Et le musicien qui finit prof, c'était un bon musicien? Et celui qui bat à 300 la noire, c'est forcément un bon musicien? Ces orchestres figés devant leur partoches, à répéter note pour note des standards éculés, c'est un signe de réussite musicalement parlant?!
Wiplash est le film musical le moins musical qui me fut jamais infligé et la morale _musicale ou philosophique que l'on veut nous enquiller à coups de grosse caisse, de sueur et de sang, est à l'opposé de l'idée que je me fais de la musique... de la création. Pour créer, il faut vivre et non s'infliger d'artificielles souffrances, comme un footeux des dizaines de tours de terrains. J'en ai connu qui "bossaient" leur instrument 6/8 h par jour mais à la fin, qu'avaient-ils à dire? pas grand chose, en tout cas avec bien peu d'émotion! Enfin, pour bien jouer de la musique, il faut d'abord savoir écouter l'autre (est-ce sur cette impression que le film se termine?)... cela n'a rien à voir avec les jeux olympiques...
A gerber...