Un final mémorable

Etant donné tout ce qui a été dit sur ce film j'en attendais beaucoup, d'autant plus quant on sait que Damien Chazelle a réalisé également La la land, qui reçoit autant voir plus d'éloges que Whiplash. M'en allant voir le film roi des Golden Globes et certainement des Oscars sous peu, je décide de lancer ce second long métrage pour voir de quoi le monsieur était capable.
Au fur et à mesure que le temps passe je suis de plus en plus perturbé. Je n'arrive pas à réellement accrocher au film, j'irais même jusqu'à dire que je l'ai trouvé long malgré ses 1h45. Suis-je passé à côté de quelque chose ? Pourquoi je n'arrive pas à adorer ce film ? L'histoire est, certes très bien menée, mais reste assez classique et peine à intéresser par moment comme la romance entre Andrew et Nicole. Une relation difficile entre un élève et son professeur qui va le pousser à bout c'est pas franchement original et ça ne m'a pas pleinement convaincu. Néanmoins force est de constater que Damien Chazelle arrive à rendre de façon remarquable de simples répétitions de Jazz tendues et angoissantes grâce notamment à un duo d'acteurs remarquable. Milles Teller est très bon mais J.K Simmons crève l'écran et il ne reste plus que lui; pas surprenant qu'il est reçu l'oscar pour ce rôle. Et c'est d'ailleurs ce personnage le plus intéressant du film. On le hait pour ce qu'il fait subir à Andrew mais il devient attachant quant il laisse transparaître ses émotions. De plus même s'il parait être le méchant du film on se rend compte que c'est un peu plus compliqué que ça il arrive à nous convaincre qu'il ne faut pas être trop gentil avec les gens dans ce qu'ils font mais qu'il faut les pousser à faire encore mieux, sinon le génie se meurt.
Mais ça ne change rien pour autant, je ne suis pas captivé par l'histoire, prévisible qui plus est. Jusque là je trouve que c'est un bon film mais assez sur côté.

Puis vient les 10-15 dernières minutes. Et là, je comprends bien mieux pourquoi les gens adorent ce film. Élève et maître avaient pour but de se détruire l'un l'autre mais oublient leurs différends le temps de quelques minutes pour nous délivrer un final grandiose. Je ne vais pas m'étaler là dessus pour pas en dire grand chose car beaucoup de gens l'ont fait mieux que moi mais Chazelle sait comment mettre en scène la musique, un duel entre deux personnes sans se ranger d'un côté ou de l'autre; ça valait le coup d'attendre une grosse heure et demie pour arriver à une scène d'anthologie. Je pars désormais confiant pour La la land (critique disponible ici).