Bon alors oui la morale du film est qu'il vaut mieux" être le marteau que le clou" , citation adoubée par une chanson de Simon and Garfunkel , autant dire que je m'attendais à une philosophie plus puissante voire plus déviante d'un message tout tracé sur une route sans surprises. L’héroïne superbement interprétée stigmates après stigmates, gros plans de cloques en ampoules toute en expiation grâce à mère nature, en devient une mater dolorosa . Si seulement le réalisateur ne nous prenais pas tous le temps pour des idiots et n'avait pas eu la condescendance de nous faire lire dans les pensée de son héroïne grimace après grimace, je me serais sentie un peu moins flouée au final , préférant un cinéma qui laisse au spectateur le choix de l'interprétation, un cinéma peut être plus expressionniste . Si on ne s'ennuie pas pendant la séance c'est bien que les flashbacks sont omniprésents, trop présents on se demande parfois si le réalisateur n'en avait pas assez de tourner dans the Wilderness préférant asséner son héroïne à coup de deuil , à coup d'héro , à coup de sexe et décadence. En même temps, valait il peut être mieux passer par là car les plans en pleine nature ne font pas tant rêver. Est ce un partit pris que la monotonie ? Je n'ai pas réussi à tilter plus sur un décors que sur un autre, sur un moemnt du film que sur un autre.Le film reste assez plat malgré les reliefs à disposition , qui eux ne sont jamais utilisés pour exprimer un sentiment , ils restent dans leur rôles de balises. On est loin d'un Easy Rider ou d'un Thelma et Louise...Wild reste profondément doloriste dans la purification, dans une sorte de pré machage psychologique puisque nous devons tout de suite comprendre ce que pense l'héroine. L'espace naturel n'étant jamais utilisé dans la mise en scène du perso.
Il y a peu , j'ai revu Sans toit ni loi d'Agnes Varda , que dire de son héroine elle aussi en sac à dos plus gros que son petit gabarit ? certes le sujet est un peu différent mais la voilà livrée (par choix) à des condition plus tortueuses bien qu'elle, soit dans la force morale sans jamais tomber dans la purification à l'américaine.
Ligeia
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le 20 janv. 2015

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