Will Hunting par Kroakkroqgar
‘Good Will Hunting’ est loin d’être parfait, mais l’œuvre respire l’honnêteté. On aurait pu craindre que le film ne soit qu’un drame un peu pompeux à l’adresse du grand public, mais force est de constater que le récit est bien construit, et que ‘Good Will Hunting’ est plutôt intelligent dans son propos. La réflexion sur la place des génies dans la société est intéressante et l’évolution des rapports entre les personnages est particulièrement réussie.
En particulier, les séances de thérapie entre Will et Sean sont surprenantes. Le film repose en grande partie sur ces passages, et il aurait été désastreux de n’y trouver que de lourdes leçons de morale ou des bonnes pensées démagogiques. Heureusement, la relation entre le psychologue et son patient profite d’une écriture inspirée, avec une entrée en matière percutante et un développement cohérent. Evidemment, cette réussite tient avant tout à l’excellente performance de Robin Williams. On regrettera simplement le débordement sur l’enfance difficile de Will, trop théâtrale et cliché.
Si Robin Williams tire le film vers le haut, le reste du casting n’est pas en reste. Matt Damon est satisfaisant, Ben Affleck s’en tire bien également (avec la scène clé au chantier notamment), et Stellan Skarsgard est tout à fait crédible en mathématicien. Mais la véritable surprise, c’est Minnie Driver, adorable et pétillante, qui offre à l’œuvre une belle histoire d’amour. La réalisation est quant à elle plutôt classique, que ce soit la mise en scène ou la bande-originale.
Une belle histoire.