Un jeune nain du nom de Willow se rêve magicien et voit la possibilité de réaliser ses rêves quand un bébé magique tombe entre ses mains. Mais cela signifie aussi qu’il se lance dans une quête périlleuse et qu’il va être amenée à combattre la terrible Bavmorda…
J’ai découvert ce film un soir d’hiver où j’avais trop mangé, de sorte que je ne savais jamais si j’avais vraiment envie de vomir ou si c’était une sensation provoquée par le visionnage du film. Emprunt à la médiathèque, je n’avais, du reste, pas pu obtenir la réponse à l’époque et aujourd’hui, je n’en ai toujours aucune idée.
Certes, l’ambiance traine dans un morbide cadavérique et ça a bien évidemment marqué la gamine de huit ans que j’étais mais… honnêtement, j’ai même du mal à croire que ça ait pu me marquer à ce point.
Avec le recul, le problème est que c’est une de ces expériences marquantes qu’on s’est faite jeune et qui s’est révélée décevante quand on l’a revue à l’âge adulte.
En effet, en le revoyant, j’ai enfin compris pourquoi on disait que Ron Howard était un réalisateur moyen : si c’est normal de garder la caméra droite et en plan large pour les effets spéciaux, fort compliqués, pourquoi ne jamais en profiter quand il n’y a pas d’effets spéciaux ? Pire, pourquoi filmer des trucs simples comme un champs/contre-champs de manière aussi plate ? Comme en plus le scénario est plutôt moyen (la faute à George Lucas qui, dix ans avant la prélogie, nous prouvait déjà qu’il était meilleur producteur que scénariste/réalisateur), on se retrouve avec beaucoup de points communs avec Star Wars, une histoire d’amour fort moyenne, des personnages mal définis et, in fine, seul le milieu est fort bien fait, probablement car c’est le plus rythmique et riche en actions.
En fait, seuls la musique (grandiose), les effets spéciaux (révolutionnaires) et les acteurs (excellents) sauvent réellement l’ensemble et hissent péniblement Willow a un statut culte.
Mais, moi, pourquoi j’aime quand même ce film ? Et bien, au-delà du souvenir nostalgique qu’il me procure, j’aime beaucoup les qualités qui s’en dégagent et pointent à droite et à gauche au point de presque regretter l’aspect final bâclé. Bon, après, pour les plus afficionados d’entre nous, il y a toujours le livre…